
Les SI métier répondent à plusieurs besoins essentiels des entreprises ayant des équipes d’intervention terrain, parmi lesquels : la traçabilité et la comptabilité des interventions, la documentation des infrastructures ou actifs gérés, la planification efficace des moyens humains et matériels, l’organisation des activités au quotidien.
Toutefois tous les grands groupes ayant des équipes nombreuses opérant depuis longtemps sur des métiers complexes sont confrontés à l’obsolescence de leurs systèmes d’information (SI) métier qui de plus se chavauchent et s’inter-connectent dans un plat de spaghetti difficile à démêler. Bien souvent il faudrait envisager de s’affranchir de cette « dette technique » en repartant de zéro, mais le « grand soir » dans des activités très opérationnelles peut poser tout autant de problèmes.

Résultats ? Des coûts de maintenance élevés, une très faible flexibilité pour faire évoluer les SI, des investissements colossaux pour des évaluation significatives, une insatisfaction en interne aussi bien des équipes opérationnelles que gestionnaires, des managers métier ou fonctionnels, des dirigeants, voire des clients lorsqu’ils sont directement impactés. Au final l’investissement dans ces SI métier si lourds et peu efficaces peu en pâtir, tellement le problème semble insoluble, ce qui ne fait que renforcer le problème.
Parfois, ce genre de problématique génère plus que de l’énervement ou de l’inefficience : il génère des accidents opérationnels. Même s’il faut reconnaître que ces systèmes, par la documentation minimale qu’ils apportent (même si les données sont souvent un peu douteuses), sont un moindre mal et évitent certainement certains accidents.
Travailler sur un SI métier s’apparente grandement à la tâche de Sisyphe !